Vous avez envie de déguster un verre de vin mais vous ne savez pas quoi choisir entre un Bourgogne, un Bordeaux ou un Rhône ? Pas de panique, c’est bien plus facile que prévu !
Nous ne sommes pas tous des experts en vin, des amateurs capables de choisir en un coup d’œil une bonne bouteille et d’employer des termes tels que soyeux, rond ou équilibré. Ce qui ne nous empêche d’avoir envie parfois de déguster un verre de vin. Mais que faire quand on ne sait pas ce que l’on aime ? Il y a bien ce vin, dégusté chez Tatie le mois dernier, mais comment retrouver un équivalent ?
Et nous sommes tentés de nous priver de commander un verre de vin en terrasse parce qu’on ne comprend pas pourquoi il y a toutes les villes de France sur la carte du café. Mais heureusement, il existe quelques petites astuces très simples à mémoriser pour débuter dans la dégustation des vins rouges.
Tannique, acide ou brûlant ?
La pire question à poser à un néophyte est « qu’est-ce que tu aimes ? ». Non, nous n’avons pas mémorisé l’étiquette de toutes les bouteilles qui sont passées devant nos yeux. Et même si au prochain dîner on regarde bien l’étiquette, savoir que l’on a aimé un verre de Les Hauts de la Gaffelière ne sera d’aucune aide devant une carte de café ou de restaurant. Sauf si vous vous souvenez pourquoi vous l’avez aimé.
Lorsque vous buvez une gorgée de vin, ou de n’importe quelle boisson d’ailleurs, vos papilles détectent plusieurs choses. Les saveurs : est-ce que c’est sucré, acide, amer ou salé ? Viennent ensuite les sensation : est-ce que c’est râpeux, doux ou pétillant ? Cette étape de dégustation, vous la faites tous les jours pour savoir si vous préférez l’acidité de la tarte au citron ou la douceur sucrée d’un moelleux au chocolat.
Malgré tout, l’étape primordiale est de savoir ce que vous aimez. Mais cette fois, retenez ce que vous avez apprécié dans votre dégustation.
Il va falloir d’abord détecter quel est le niveau de tanin d’un vin. Le tanin est la substance végétale extraite de la peau et des pépins du raisin rouge lors de la macération. Mais surtout le tanin assèche la bouche. C’est lui qui donne parfois l’impression qu’un verre de vin « aspire » la salive de votre palais. Un vin est dit tannique si la sensation d’assèchement de la bouche est forte. Au contraire, un vin rouge est souple si il glisse sur la langue sans laisser de trace.
Est-ce que le vin que vous buvez est acide ? Il s’agit là du deuxième axe qui définit un vin. Le troisième et le dernier est son niveau d’alcool. Est-ce que ce vin est « brûlant », est-ce qu’il laisse une sensation de gras dans la bouche ?
Et la dernière étape de cette dégustation : est-ce que vous aimez ce que vous buvez ? Et qu’est-ce qui, selon ces trois axes, vous plaît le plus ?
Associer un « goût » à une région
Vous voilà bien contents de savoir ce qui fait le goût d’un vin et ce que vous préférez, mais vous ne savez toujours pas quoi choisir sur la carte et le serveur s’impatiente.
Les vins légers sont ceux qui ont des tanins très légers, donc qui assèchent peu voire pas la bouche, et qui ont une acidité marquée, encore fruitée. Si c’est cela que vous appréciez, dirigez-vous vers des vins conçus en Bourgogne, dans le Beaujolais ou encore dans la Loire.
Vous aimez les vins puissants ? Dirigez vous du côté des vins de Bordeaux rive gauche, et notamment du médoc, et plus généralement du Sud-Ouest.
Les vins plus forts en alcool, sont pauvre en acidité et « enveloppe » en bouche le tanin grâce à cette sensation de gras mentionnée plus haut. Ces vins viennent de régions ensolleilées où le raisin peut prospérer et se gorger de sucre. Ces vins baignés de soleil sont plus chaud en bouche et viennent généralement des Côtes du Rhône et de Provence.
Les vins fins sont un peu plus complexe à reconnaître et appréhender. Ils sont acides mais les tanins sont beaucoup moins présents. Très aromatiques, ils restent plus longtemps en bouche et peuvent venir de Bordeaux, de Bourgogne ou de la Loire.
Repérer sur la carte de France quels vins vous plaisent est un premier indice pour choisir votre verre, et pour pouvoir enfin répondre à la fameuse question « qu’est-ce que tu aimes ». Et c’est le plus important dans une dégustation : ce qui vous avez aimé. Un vin est bon si vous l’avez apprécié. Nul besoin d’une formation en oenologie pour savoir si ce que vous buvez vous plaît ou non.
L’étape suivante est de connaître les cépages de ces régions pour affiner encore davantage votre choix. Mais ce sont de prochaines aventures !