Vous êtes invités à un dîner chez des amis, et ils vous ont chargé d’amener le vin. Vous avez déjà la paupière qui tressaute et des frissons dans la nuque à l’idée de devoir déambuler dans le rayon vin de votre grande surface. Que faire à part errer, le regard vague, sans savoir quelle bouteille choisir ? Scruter les prix, les médailles, les appellations contrôlées… Et ne pas être plus avancé que lorsque vous avez commencé vos déambulations, dix minutes plus tôt. Lorsqu’il n’y a pas un professionnel à proximité pour vous guider, choisir un bon vin est une véritable épreuve pour quiconque n’a pas appris par coeur Le vin pour les nuls.

Mais pas de panique, vous pouvez déguster sans problème un bon vin, sans pour autant vous ruiner, simplement en connaissant quelques astuces pour lire l’étiquette. Alors bien sûr, nous serions tentés de vous dire que la meilleur solution est de prendre une bouteille de Léo de la Gaffelière mais nous sommes fairplay.

Lire une étiquette

Commençons déjà par comprendre une étiquette et tout ce charabia. Sur une bouteille de vin, l’étiquette fait un peu office de curriculum vitae. Elle comporte certaines informations légales utiles au consommateur et d’autres informations facultatives.

Les mentions obligatoires

C’est la règlementation européenne qui définit les mentions obligatoires sur une étiquette de vin et c’est la répression des fraudes (DGCCRF) qui vérifie que ces règles sont bien appliquées sur le terrain.

  • La provenance (pays d’origine)
  • La catégorie : Indication géographique protégée (IGP), Indication géographique (zone de production), Appellation d’Origine Contrôlée ou Protégée (AOC ou AOP)
  • Le logo avertissant les femmes enceintes
  • Le titre alcoométrique exprimé en pourcentage du volume
  • Le volume de la bouteille
  • Le numéro de lot pour la traçabilité
  • Le nom et l’adresse de l’embouteilleur, responsable légal du vin.
  • Allergènes : « contient des sulfites »

Les mentions facultatives

  • Le millésime
  • Le(s) Cépage(s)
  • Le classement (cru classé, cru bourgeois…)

Moins il y a d'informations sur l'étiquette, plus vous pouvez avoir confiance

Choisir son vin

Comprendre à quoi correspondent les éléments d’une étiquette est déjà un bon début. L’étape suivante est de savoir à quelle information vous fier.

La mention « Grand Millésime » est une des plus difficile à bien saisir si vous n’êtes pas férus de publications spécialisées. Elle concerne l’année de vendange du raisin qui a servi à la confection du vin, et les conditions météorologique de celle-ci. Et certaines années sont meilleures que d’autres, et permettent de récolter un raisin de plus grande qualité – si il a plu tout l’été, il est probable que même pour la manger vous n’achetiez pas une seule grappe de raisin. Pour le bordelais, les années d’exception ont été 2005, 2009, 2010 et 2015. En 2012 le millésime n’a pas été idéal pour tout le monde, mais  il l’a été pour les vins de Saint-Emilion dont Léo de la Gaffelière fait partie.

Savoir qu’un vin a été « Elevé en fût de chêne » ne vous assure pas d’acheter un délice. Il s’agit d’un procédé de fabrication, d’un style, et en aucun cas d’un gage de qualité. L’élevage concerne le moment où le vin est conservé, entre la fin de la fermentation et la mise en bouteille. L’élevage peut se faire dans ce qu’on appelle une cuve neutre, c’est-à-dire une cuve en inox ou en céramique, en veille barrique de chêne pour une oxydation plus lente ou alors dans ces fameux fût de chêne.

Chai de vieillissement / Flickr

Chai de vieillissement / Flickr

Ce style d’élevage donne des vins plus rustiques et traditionnels en leur accordant un goût légèrement toasté, qui peut rappeler le caramel, la vanille ou encore le pain grillé.

Vous pouvez toujours choisir votre bouteille grâce aux médailles qui sont affichées sur celle-ci, mais il faut repérer les récompenses qui sont gage de grande qualité. Le plus souvent, vous ne connaissez pas le fameux concours d’où vient la médaille ni les critères de sélection.

Les médailles auxquelles vous pouvez vous fier sont celles d’or et d’argent décernées par des concours de référence. Parmi eux se trouvent le Concours Général agricole de Paris, le Concours de Bordeauxles vinalies ou encore le Challenge international du vin.

Si la bouteille est issue d’une bonne année et récompensée par une médaille d’or ou d’argent à un de ces concours, vous êtes presque certains de goûter un bon vin.

Mais n’oubliez pas : il faut goûter et expérimenter pour savoir quels sont les vins que vous préférez. La qualité ne fait pas tout, encore faut-il aimer ce qui est proposé !